Il était une fois,
Une petite fée des bois.
Son oeuvre consistait,
A prendre soin de la forêt.
Elle aidait les fruits à tomber
Et les graines à s'enraciner.
Elle faisait en sorte,
De composter les feuilles mortes.
Et dans ses moments de relâche,
Elle aidait ses amies à terminer leur tâches.
Des fleurs à arroser,
Du linge à nettoyer.
Elle se donnait à fond,
Sans repos, pleine de compassion.
Elle distribuait son amour,
En oubliant de s'aimer en retour.
Un jour où elle avait peiné,
A préparer le petit déjeuner ;
Elle entendit par inadvertance,
Ses amies parler d'elle avec désobligeance.
Critiquant ce qu'elle avait fait,
Se moquant de tous ses bienfaits.
C'était vraiment la bonne poire,
Ne protégeant pas son territoire.
La pauvre petite fée,
En fut toute dépitée.
Elle tomba en dépression,
Les traita tous de couillons.
Après ce que j'ai fait pour eux,
Dans le cœur il me plantent un grand pieu.
Pour remédier à sa faiblesse,
Elle construisit une forteresse.
Ils ne l'auraient plus c'est sûr,
Maintenant son cœur est tout dur.
Plus elle rageait, plus elle se plaignait,
Plus sa solitude s'élargissait.
Elle finit par ne plus voir personne,
Ses jours devinrent monotones.
Ses ailes fondirent par son chagrin,
Elle se retrouva rampant sur le sol au matin.
Elle se transforma en chenille,
Abandonnée, seule sans famille.
Alors elle se trouva un abri,
Décida d'en finir avec la vie.
Elle voulait se laisser mourir,
Ne se voyant plus d'avenir.
C'est au moment de tout lâcher,
Qu'une petite voix vint la repêcher.
" Plutôt que de ne plus vivre,
Essaie d'abord de me suivre.
Ecoute et fait ce que je te dis,
Et je te guiderai vers le Samadhi.
Commence par te nourrir un peu,
Tu te sentiras tout de suite un peu mieux.
Maintenant, allons voir un maître,
Tu en auras besoin pour renaître."
La petite fée suivit sa petite voix,
Et grace aux méditations trouva sa voie.
Elle écoute les paroles du sage,
Et apprends à délaisser le personnage.
Bientôt elle tisse son cocon,
Pour se transformer en papillon.
Et quand elle quitte sa chrysalide,
Une jolie fée en sort aux ailes solides.
Quand elle retourne dans son village,
Les autres ne reconnaissent plus son visage.
Toujours la même mais différente,
Une puissance est apparente.
Plus personne n'ose la déranger,
Elle continue à aider.
Elle écoute sa petite voix,
Et se fait passer en premier chaque fois...
